Kennedy : Les États-Unis
veulent renverser le gouvernement syrien démocratiquement élu.
Robert F. Kennedy Junior déclare à Sputnik news dans un
entretien exclusif que la plupart des Américains ignorent que Washington a
l’intention de renverser le gouvernement Syrien démocratiquement élu.
© REUTERS/ Omar Sanadiki
Sombre prémonition : Le Plan B
américain pour la Syrie est-il une Troisième Guerre Mondiale ?
Dans son récent éditorial pour le
Magazine Politico, l’avocat américain et neveu du Président John Fitzgerald
Kennedy, Robert F. Kennedy Jr a écrit que les Etats-Unis avaient décidé de
renverser le Président Syrien Bachar el-Assad après que ce dernier ait refusé
de soutenir un projet de gazoduc Qatari.
La CIA a
poursuivi ce plan après que le projet de gazoduc comprenant des milliards de $
ait émergé pour la première fois en 2000, des années avant que l’insurrection
du Printemps arabe n’ait lieu en Syrie.
Le projet
consistait à construire un gazoduc depuis le Qatar à travers l’Arabie Saoudite,
la Jordanie, la Syrie et la Turquie pour rejoindre l’Europe.
Kennedy
écrit que s’il avait été achevé, le gazoduc aurait eu des conséquences
géopolitiques majeures. Par exemple, il aurait permis aux « Royaumes
sunnites » du Golfe Persique de parvenir à une domination décisive des
marchés mondiaux du gaz naturel et de renforcer le Qatar, l’allié le plus
proche de l’Amérique dans le monde arabe.
La liaison
gazière aurait permis à Ankara de prélever de « grosses commissions sur le
transit », a ajouté l’auteur. Tout cela indique clairement que le conflit
syrien n’est pas une guerre civile au nom de la démocratie, ou une meilleure
représentation électorale, mais bien une insurrection violente parrainée par
l’étranger visant à faire naître un projet purement économique.
Radio
Sputnik a parlé avec Robert F. Kennedy Jr pour en savoir plus sur ses
recherches.
« Si
nous étudions l’histoire des relations entre l’Amérique et le Moyen-Orient et examinons
les interventions militaires violentes de ces dernières années par les Etats-Unis en Syrie, Irak, Jordanie,
Arabie Saoudite et Egypte, un phénomène extraordinaire et stupéfiant émerge, celui
d’un échec cataclysmique régulier et violent, à chaque fois que nous
intervenons de manière agressive. La plupart des Américains sont complètement
ignorants de nos tentatives pour renverser le gouvernement démocratiquement élu
en Syrie, et qui sont contraires à notre propre politique étrangère et aussi
aux valeurs américaines ».
© AFP 2016/ RAMZI HAUDAR
Plan B : Tentative maladroite de
justifier le fiasco politique de Washington en Syrie
Kennedy Jr a poursuivi en déclarant
que le résultat a été de graves revers pour les Etats-Unis. Il a évoqué les
relations entre les Etats-Unis et la Syrie et comment ils ont combattu côte à
côte au cours de la Deuxième Guerre Mondiale contre les Français qui
contrôlaient la Syrie à cette époque.
« Après la guerre, le peuple Syrien a
essayé de mettre en place une démocratie selon le modèle américain en Syrie. La
grosse erreur du président élu a été de se montrer réticent quant à la
construction d’un gazoduc arabe en tant que projet énergétique des Etats-Unis
et c’est pourquoi la CIA l’a renversé. Six ans plus tard ils ont essayé à
nouveau de le renverser et cette fois leur tentative a échoué et a été
largement rendue publique, ce qui a provoqué des émeutes.
Il a parlé
de la manière dont les agents de la CIA ont essayé d’assassiner le chef
d’état-major de l’armée syrienne par la corruption de militaires syriens mais
ce plan a échoué et a abouti à l’expulsion de tous les diplomates américains par
le gouvernement syrien.
Kennedy Jr a
également parlé de la manière dont la CIA était intervenue en Irak ce qui a
essentiellement eu pour résultat d’amener Saddam Hussein au pouvoir. Il a
également mentionné la manière dont Mouammar Kadhafi était parvenu à maintenir
la stabilité de la Libye.
Kennedy a
également abordé les élections américaines à venir et qui est son favori pour
la présidentielle.
Pour en savoir davantage, lisez :
L’auteur replace utilement les agissements récents des
Etats-Unis dans la perspective d’une politique au Moyen-Orient datant de l’ère
Eisenhower et visant à éliminer systématiquement les « obstacles » à
la politique énergétique et financière des Etats-Unis, dont l’Iran (coup d’état
contre Mossadegh en 1953 et éviction du Shah d’Iran au pouvoir), l’Irak
(guerres du Golfe) et la Libye (renversement et assassinat de Kadhafi)
précèdent la Syrie.
Robert Kennedy Jr reste partisan de la candidature d’Hillary
Clinton, ce qui est étonnant alors même
qu’elle fait l’objet de plusieurs enquêtes criminelles pour la divulgation de
secrets d’état et d’utilisation de la Fondation Clinton comme couverture d’un
gouvernement secret de la cabale.
La même cabale qui a assassiné son oncle John.
Article sur le
meurtre de l’ancien président J.J. Kennedy ci-dessous de Paul Craig Roberts.
Traduction Patrick rev Isabelle
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